de Robert Thomas
Mise en scène de Jean-Claude Daspremont
SAISON 2010
L’auteur
Robert THOMAS est un AUTEUR DRAMATIQUE, COMEDIEN , METTEUR en SCENE et REALISATEUR français , né le 28 septembre 1927 à Gap et décédé le 3 janvier 1989 à Paris.
Jeune adolescent, Robert Thomas se découvre , à quatorze ans, une passion pour le théâtre contemporain. En trois ans, il lira toutes les pièces de théâtre publiées depuis 1900. En 1947, juste avant de passer son bac, il quitte sa famille avec une idée bien arrêtée : écrire et jouer la comédie à Paris. Courageux, il payera ses cours de comédie avec son salaire de télégraphiste et jouera , comme figurant, dans plus de cinquante films. La nuit, il écrit des pièces puis fera son service militaire en 1950.
De 1952 à 1955, il vient souvent à Rouen assurer des « Revues » au Nouveau Théâtre sous la direction de Stélisky et Lestély. Puis, il se présente à Pierre Dux qui l’engage dans « Il faut marier maman » avec la comédienne Denise Grey. Il débutera ainsi une carrière dans le théâtre, jouant notamment dans « La main de César » et « Les belles bacchantes ».
En 1958 ,ses deux premières pièces « Huit Femmes » et « Madame Trait d’Union » sont créées à Nice, mais sans véritable succès à l’époque.
En 1960,la ténacité de Robert Thomas sera récompensée avec sa huitième pièce aux Bouffes-Parisiens où il triomphera avec « PIEGE POUR UN HOMME SEUL »qui le rendra célèbre du jour au lendemain.
L’intrigue concerne un jeune homme en voyage de noces qui attend le retour de son épouse, disparue depuis dix jours à la suite d’une dispute. L’enquête policière piétine jusqu’à ce qu’une femme , qui se dit l’épouse recherchée, réintègre le domicile conjugal. Le mari a beau crier à l’imposture, les événements et plusieurs témoins confirment bien que la jeune femme est son épouse. En réalité, ce piège a été monté par la police pour tenter de lui faire avouer le meurtre de sa femme.
Cette pièce, récompensée par le Prix du Quai des Orfèvres , se voit rapidement traduite et présentée dans le monde entier. Alfred Hitchcock rencontrera l’auteur et achètera les droits d’adaptation de la pièce pour le cinéma.
Ce succès théâtral conforte Robert Thomas dans la voie d’auteur dramatique. Dès lors, il trouvera SA SPECIALITE en MARIANT L’INTRIGUE POLICIERE à la COMEDIE
En 1965, sa pièce « ASSASSINS ASSOCIES » remporteraun grand succès au Théâtre du Palais Royal. La magie du suspens policier allié aux techniques de la Comédie fonctionne une nouvelle fois à merveille !
En 1966, il poursuit dans cette voie et séduit le public avec « La PERRUCHE et le POULET » Dont l’histoire raconte la surprise d’une standardiste qui découvre son patron poignardé alors qu’elle s’apprêtait à fermer l’ étude. Le temps que la police arrive sur les lieux, le cadavre disparaît. Y a t’il eu crime ? Une cascade de rebondissements et u dénouement tout à fait imprévu prouveront au policier (le poulet) que la secrétaire bavarde ( la perruche) avait raison. Ensemble, ils arrêteront le coupable.
En 2002 , François Ozon adaptera la pièce « HUIT FEMMES » au cinéma, avec une palette de comédiennes confirmées comme Catherine Deneuve ou Emmanuelle Béart …. Dans une maison familiale, isolée par la neige, ces huit femmes vont mener leur propre enquête pour découvrir qui a assassiné le maître de maison. Malgré une courtoisie apparente, elles se livrent , en huit-clos, à un jeu de la vérité implacable révélant les faiblesses, mensonges et rancoeurs cachées , n’épargnant aucune d’elles.
De 1970 jusqu’à sa mort en 1989, Robert Thomas fut directeur du Théâtre Edouard VII.
Robert Thomas :
-
réalisa au cinéma « La Bonne Soupe » (1963) , « Patate » (1964), « Mon Curé chez les nudistes » (1982), « Mon Curé chez les Thaïlandaises » (1983) et « Les Brésiliens du Bois de Boulogne »(1984)
-
adapta ses pièces « Les Bâtards », « Freddy » (1978) , « Princesse Barka » (1981).
-
produisit et interpréta à la télévision la série « Un Curé de Choc » (1974) , « Ma Femme est Folle » et « Les Jumelles » (1962)
-
écrivit aussi les pièces « Le deuxième coup de feu » (1965), « Un Ami Imprévu » (1969) d’après Agatha Christie , « Double Jeu » (1970), « La Chambre Mandarine » (1974)
Le grand mérite de Robert Thomas est d’avoir su introduire un TON ORIGINAL dans son ECRITURE THEATRALE : l’ESPRIT FRANÇAIS dans le domaine si particulier de la « Comédie Policière » qui semblait réservé aux seuls auteurs anglo-saxons. Avec ses comédies à succès d’un style gai et rapide, aux nombreux coups de théâtre et renversements de situation, il a renouvelé le genre, sans faire preuve d’aucune prétention sinon d’inviter le spectateur à partager un suspens bien construit et à le divertir.
L’intrigue
Avec « ASSASSINS ASSOCIES » de Robert THOMAS, vous allez découvrir… une « COMEDIE POLICIERE » dont la toile de fond se déroule dans une atmosphère fantaisiste et magique.
Deux univers anachroniques qui pourtant se rejoindront… pour mettre en scène l’intention diabolique de trois personnages : Adrien, Paul et Léo.
Le Baron Adrien de Grandterre, le tenancier de café Paul Pitard et le journaliste Léo Barbize ne se connaissent pas… et pourtant, ils vont exprimer, lors d’une rencontre fortuite, l’exaspération qu’ils éprouvent chacun face à leur compagne respective et, constatant avec surprise leur calvaire réciproque, tenter de mettre à exécution un projet commun …
Et s’il prenait chacun en charge la suppression de la compagne de l’ autre ? Pas de lien connu, pas de mobile personnel et un bon alibi. Soit trois crimes parfaits !
Un beau carnage conjugal qui ne devrait pas laisser de traces…et qui touchera pas moins de dix personnages. Et pourtant , bien des grains de sable viendront gripper cette belle mécanique… et de rebondissement en rebondissement… le résultat ne sera pas forcément celui escompté.
Distribution
STATUE du Général : Jean De Geeter
PAUL Pitard , tenancier de café : Francis Swennen
BERTHE Pitard , sa soeur : Christine de Robiano
NADRIEN de Grandterre, baron : Jean-Pierre Vancamberg
THERESE de Grandterre, baronne : Magguy Deville
LEO Barbize , journaliste : Pierre Henry
JULIA Barbize, artiste : Marine Borsu
CESAR Colombani : Pierre Poncin
NENETTE Colombani : Adèle Rihoux
MIMILE , le vieux : Jean-Jacques LETESSON
GERMAINE, la vieille : Chantal LETESSON
Mais aussi…
Réalisation des décors : Jean De Geeter, Jojo Henry, Joseph Orio et Serge Paris
Costumes : Les élèves de la section « habillement » de l’Institut St Joseph de Jambes
Coiffures et maquillages : Les élèves de la section « maquilleur – posticheur » de l’Institut St Joseph de Jambes
Régie Son et Lumière : Les techniciens de la Maison de la Culture de Namur du Centre Culturel Régional de Dinant
[slideshow]